Semaine de la dénutrition 2025
🟢 La Semaine nationale de la dénutrition 2025 : du 17 au 23 novembre, une mobilisation collective essentielle
Chaque année, la Semaine nationale de la dénutrition rappelle un enjeu souvent silencieux, mais pourtant majeur de santé publique. Du 17 au 23 novembre 2025, établissements de santé, collectivités, restaurations collectives, associations et professionnels se mobilisent pour prévenir, dépister et mieux prendre en charge la dénutrition.
Un rendez-vous national pour sensibiliser et agir
Organisée par le Collectif de lutte contre la dénutrition, avec le soutien du Ministère de la Santé et de la Prévention, cette semaine vise à informer le grand public et les professionnels sur une maladie qui touche près de 2 millions de personnes en France.
La dénutrition reste sous-diagnostiquée et sous-estimée, notamment chez les seniors, les patients hospitalisés et les personnes âgées dépendantes. Pourtant, elle augmente le risque de chutes, ralentit la guérison et fragilise l’autonomie.
La campagne 2025 s’inscrit dans le cadre du Plan national nutrition santé (PNNS) et de la Stratégie nationale de santé publique. Elle met en avant un message central :
“La dénutrition n’est pas une fatalité. Ensemble, mobilisons-nous pour la prévenir.”
Comprendre la dénutrition : une maladie invisible mais aux conséquences lourdes
La dénutrition correspond à un déséquilibre entre les apports nutritionnels et les besoins de l’organisme, entraînant une perte de poids et une altération de la masse musculaire.
Elle ne se limite pas à un simple “manque d’appétit” : elle est souvent la conséquence d’une maladie, d’un isolement social, ou d’un défaut d’accompagnement alimentaire dans les établissements.
Quelques chiffres clés
- 2 millions de personnes concernées en France, dont 400 000 à domicile.
- 30 à 40 % des patients hospitalisés sont dénutris.
- 1 résident sur 2 en EHPAD présente des signes de dénutrition.
- 70 % des cas ne sont pas détectés à temps.
Ces chiffres soulignent l’importance d’une surveillance continue et d’une approche collective pour limiter les risques.
Le rôle central de la restauration collective
Dans les hôpitaux, les EHPAD ou les établissements scolaires, la restauration collective joue un rôle déterminant dans la prévention de la dénutrition.
Une alimentation adaptée, équilibrée et appétissante constitue la première barrière contre la perte d’appétit et la dénutrition.
Cela implique un travail conjoint entre diététiciens, cuisiniers, équipes soignantes et gestionnaires.
Adapter les menus et les textures
Les repas doivent être adaptés aux besoins spécifiques des usagers :
- textures modifiées pour les troubles de la mastication ou de la déglutition,
- enrichissement en protéines,
- collations intermédiaires,
- présentation soignée pour stimuler l’appétit.
L’importance du suivi individuel
La prévention passe aussi par la surveillance régulière du poids, de l’indice de masse corporelle (IMC) et de la prise alimentaire.
Un suivi coordonné permet de détecter les situations à risque et d’ajuster l’offre alimentaire rapidement.
➡ Pour en savoir plus sur les méthodes de contrôle et d’audit en restauration collective, consultez notre page dédiée à l’audit de restauration collective.
Une mobilisation nationale autour de la prévention
La Semaine nationale de la dénutrition s’appuie sur des centaines d’initiatives locales à travers tout le pays :
- ateliers de cuisine enrichie,
- dépistages gratuits,
- conférences,
- affichages dans les établissements,
- animations pour le personnel et les résidents.
Les acteurs impliqués
- Hôpitaux et cliniques, qui renforcent le dépistage systématique à l’admission.
- EHPAD, qui mettent en place des ateliers sensoriels et culinaires.
- Collectivités territoriales, qui relaient la campagne dans les écoles et les restaurants municipaux.
- Cuisines centrales, qui ajustent leurs menus et valorisent les produits riches en protéines et en énergie.
Cette dynamique collective contribue à changer le regard sur la nutrition, trop souvent perçue comme une contrainte, alors qu’elle constitue un véritable levier de bien-être.
Dénutrition et santé publique : les enjeux à long terme
La lutte contre la dénutrition ne se limite pas à une semaine de sensibilisation. Elle s’inscrit dans une stratégie de santé publique plus large.
Des politiques nationales renforcées
Depuis 2020, la lutte contre la dénutrition est intégrée au Plan national de prévention de la perte d’autonomie.
Les pouvoirs publics encouragent les établissements à :
- former le personnel à la détection précoce,
- renforcer la place des repas enrichis,
- et promouvoir la convivialité à table.
Des outils pour agir durablement
Le Collectif de lutte contre la dénutrition met à disposition de nombreux supports : affiches, fiches pratiques, vidéos et formations en ligne.
Ces outils visent à rendre chaque acteur autonome dans la prévention : soignant, cuisinier, agent de service ou élu local.
Une culture de la prévention à consolider
La Semaine de la dénutrition 2025 rappelle que la lutte contre la malnutrition ne relève pas uniquement du domaine médical : c’est une affaire de tous.
La restauration collective, en particulier dans les structures médico-sociales, est un maillon essentiel.
Former, sensibiliser, enrichir, adapter et évaluer : ces cinq actions simples constituent les fondations d’une politique alimentaire bienveillante et efficace.
En conclusion
Du 17 au 23 novembre 2025, la Semaine nationale de la dénutrition invite chaque acteur à s’engager durablement.
En donnant toute sa place à l’alimentation dans la santé, cette initiative met en lumière une évidence :
Bien nourrir, c’est aussi bien soigner.
La lutte contre la dénutrition ne peut être ponctuelle. Elle repose sur une organisation quotidienne, des pratiques de restauration adaptées et une vigilance collective.
